Le salaire du surveillant pénitentiaire : tout savoir sur cette profession méconnue

surveillant pénitentiaire

Le métier de surveillant pénitentiaire est souvent entouré de mystère et d’idées reçues. Pourtant, ce métier est essentiel au bon fonctionnement des établissements pénitentiaires et contribue à la sécurité publique. Dans cet article, nous allons aborder en détail la rémunération des surveillants pénitentiaires, ainsi que les différentes primes et indemnités auxquelles ils peuvent prétendre. Vous découvrirez également les étapes nécessaires pour accéder à ce métier et les missions professionnelles qui leur sont confiées.

Rémunération des surveillants pénitentiaires : une évolution progressive

Comme pour la plupart des métiers de la Fonction publique, le salaire d’un surveillant pénitentiaire évolue en fonction de son grade et de son échelon. En tant qu’élève surveillant, vous percevrez un salaire de base durant votre formation, qui vous permettra ensuite d’accéder au premier échelon du grade de surveillant.

Le grade de surveillant

En début de carrière, un surveillant pénitentiaire perçoit un salaire brut mensuel d’environ 1 500 €. Ce montant peut varier légèrement en fonction des primes et indemnités auxquelles il a droit (nous y reviendrons plus tard). Avec l’expérience et les années de service, le surveillant peut progresser jusqu’à atteindre un salaire brut mensuel d’environ 2 500 € en fin de carrière.

Le grade de brigadier

Au bout de quelques années d’exercice en tant que surveillant, il est possible de passer le concours interne pour accéder au grade de brigadier. Le salaire brut mensuel d’un brigadier débute aux alentours de 1 800 € et peut atteindre jusqu’à 2 800 € en fin de carrière.

Les grades supérieurs : premier surveillant et major

Pour ceux qui souhaitent gravir les échelons de la hiérarchie pénitentiaire, il existe deux grades supplémentaires accessibles sur concours ou par promotion interne : le premier surveillant et le major. Les salaires bruts mensuels varient entre 2 200 € et 3 400 € pour le premier surveillant et entre 2 700 € et 4 000 € pour le major.

Primes et indemnités : des compléments de rémunération non négligeables

En plus de leur salaire de base, les surveillants pénitentiaires peuvent prétendre à différentes primes et indemnités, selon leur affectation et leurs missions professionnelles :

  • Indemnité de sujétion spéciale : elle compense les contraintes liées à l’exercice du métier (horaires décalés, travail de nuit, etc.).
  • Prime de responsabilité : elle est accordée aux surveillants chargés d’une fonction d’encadrement.
  • Indemnité pour travail dominical et jours fériés : elle récompense le travail effectué les dimanches et jours fériés.
  • Indemnité pour travaux dangereux : elle est versée aux agents exposés à des risques particuliers (par exemple, ceux qui interviennent auprès de détenus violents).

Ces primes et indemnités peuvent représenter une part importante de la rémunération globale des surveillants pénitentiaires et varier en fonction de leur grade, de leur ancienneté et de leur affectation.

Formation nécessaire pour devenir surveillant pénitentiaire

Pour accéder au métier de surveillant pénitentiaire, il faut réussir un concours externe organisé par l’administration pénitentiaire. Ce concours est ouvert aux candidats âgés de 19 ans minimum et titulaires du brevet des collèges ou d’un diplôme équivalent.

Après avoir réussi le concours, les élèves surveillants sont formés pendant 8 mois à l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP). Cette formation alterne entre cours théoriques et stages pratiques en établissement pénitentiaire. À l’issue de cette formation, les élèves sont titularisés et affectés en tant que surveillants pénitentiaires dans un établissement.

Missions professionnelles du surveillant pénitentiaire

Le surveillant pénitentiaire est un fonctionnaire de l’État dont les missions principales sont :

  • Assurer la sécurité et le maintien de l’ordre : contrôler les déplacements des détenus, effectuer des fouilles, intervenir en cas d’incident, etc.
  • Contribuer à la réinsertion des détenus : accompagner les personnes incarcérées dans leur parcours de réinsertion, favoriser l’accès aux activités culturelles, sportives ou de formation, etc.
  • Veiller au respect des droits et de la dignité des personnes détenues : garantir l’application des règles pénitentiaires, prévenir les violences et les actes de maltraitance, etc.

En somme, le métier de surveillant pénitentiaire nécessite des qualités humaines et relationnelles, ainsi qu’une bonne résistance physique et psychologique. Les conditions de travail peuvent être éprouvantes, mais la rémunération et les perspectives d’évolution de carrière sont attractives pour ceux qui s’engagent dans cette voie professionnelle.